KLAATU ! BARADA ! N… ! Nicole !

 Je vous avais il y a quelques temps présenté l’impression 3D du support des nécronomicons dans Evil Dead III. Une impression pas des plus plus réussie compte tenu d’un énorme socle à la base dont l’utilité ne m’a pas semblé très évidente… j’aurais pu le recommencer en baissant la pièce dans CURA mais je préfère éviter autant que faire se peut de jeter des impressions à la poubelle ! J’ai donc décidé d’encastrer ce petit décor à un morceau de polystyrène extrudé qui m’a permis un peu plus de fioriture et la création d’un escalier en pierre plutôt fidèle au film !

Voici donc la bête une fois terminée ! Mine de rien, c’est le tout premier décor Evil Dead III que je termine depuis la création du blog. Un comble pourrait on dire, au vu du nom choisi par notre petite équipe.

J’l’ai dit ! …

Les tombes et les marches sont des moulages en plâtre résine issus de la gamme Hirst Art. Le reste c’est sable fin, petits cailloux et flocage divers. J’ai hésité à rajouter quelques bras de squelettes sortant du sol mais je pense que ceux ci seront mieux sur des socles individuels, pouvant ainsi être utilisés pour des combats ou des effets divers…

RadBerry – Du grandeur nature à la miniature

 

Comme vous le saviez peut-être déjà, avec Uldaric nous sommes joueurs de jeux de rôle grandeur nature, en plus d’être figurinistes et rôlistes. C’est ce qui explique en partie le fait que l’on soit longs pour poster de nouveaux articles. On se disperse pas mal sur différents projets. Pour aller à l’essentiel, en 2016, je prenais le pari fou d’organiser un mini GN (et non une murder, j’insiste sur la nuance) d’une journée pour une vingtaine de participants. L’univers, bien qu’inspiré de Fallout (1 et 2), Wasteland, Mad Max et autres classiques du genre, est personnel et découle directement de ce que j’avais mis en place avec mon jeu de figurine à la Heroquest : Les Survivants. En gros, c’est la fin du monde en France, au tout début des années 90. Le jeu lui se déroule environ 30 ans après le cataclysme dans un refuge perdu en pleine campagne Berrichone, le Muton Noir.

Le jeu se déroule dans la vraie vie en novembre 2017 dans la grange d’amis, en pleins travaux. Son côté délabré colle parfaitement avec l’ambiance d’un bar post-apo et après un travail d’aménagement et déco, le Muton Noir prend vie. Je vous passe les détails du jeu en lui-même (qui fut pour moi une réussite, grâce à l’aide d’amis inestimables de l’association La Mandragore et de ma compagne qui encore une fois a su me supporter et m’aider dans cette entreprise.) et fais un saut dans le temps de 2 ans…

Depuis le jeu de 2017, étant figuriniste, je me disais que ce serait sympa, un jour, de faire un décor du Muton Noir pour mes parties de Pillards et autres jeux post apo comme Fallout Wasteland Warefare. Mais vous savez, c’est encore un énième projet qu’il faudra un jour caser… Donc pas prêt d’avancer. Et puis se profile à l’horizon Retour vers le Ludique #6, en septembre 2019. Habituellement, notre association Le Cercle des Compagnons d’Oniros y intervient pour de l’initiation au jeu de rôle Grandeur Nature. Mais cette année, notre présence serait bienvenue dans la grande salle, pourquoi pas avec de l’initiation figurine. Et là, le plus simple vu le petit délai (nous sommes à deux semaines de RVL) est de faire du Pillards, vu qu’avec Uldaric nous avons une bonne base de décors et figurines post apo. Ok, c’est décidé, on réserve notre table pour de l’initiation à la sauce Mad Max !

Et puis vient l’idée folle de concrétiser cette idée : reproduire le Muton Noir à l’échelle 28 mm ! Le projet est gros, mais l’envie est là surtout que pour la petite histoire, la grange appartenait à l’un de nos amis de La Mandragore à qui nous allons faire la surprise… J’en parle à Uldaric qui est emballé par le projet et va m’aider dans cette entreprise. Sans plus attendre, je prépare un set de photos qui me servira de référence pour la réalisation du décor général et des éléments de mobilier.

 Le plus compliqué au départ, c’était pour le rapport d’échelle. Etant donné que ce devait être une surprise pour le propriétaire de la grange, je ne me voyais pas l’appeler et lui demander innocemment « dis voir, c’est quoi les dimensions de ta grange au fait ? Nan juste comme ça hein. ». Connaissant le monsieur, il m’aurait calculé de suite. A partir des photos donc, de l’espace disponible sur la table de jeu et la taille des figs, j’ai fait une estimation moyenne et après, en route pour le plan au sol. Bien entendu, j’ai dû faire quelques adaptations pour la jouabilité
intérieure (et mine de rien, au final, certaines zones étaient un peu
serrées malgré tout).

Une fois le plan au sol établi, je m’attaque aux murs. Pour cela, deux méthodes : utilisation de pvc expansé 3 mm sur lequel je vais appliquer un torchis (avec du plâtre) et moulage de beaucoup de briques (en plâtre résine) avec le moule Underground Brick Mold #343 de chez Hirst Art.

Petite mise en place sans collage, pour voir si tout s’imbrique bien.

Pendant ce temps là, de son côté, Uldaric me file un sacré coup de main en peignant certains éléments de décors que j’ai précédemment moulé en Hirst Art avec les moules Industrial Accessory Mold #326 et Factory Accessories Mold #331. Comme il possède une imprimante 3D, il trouve aussi des modèles tout à fait appropriés sur Thingiverse. Petit à petit, même loin d’être terminé, l’intérieur du Muton Noir prend forme et je jubile déjà.

Une fois le torchis terminé sur les murs pvc, et la quasi totalité des murs en brique monté, je fais une dernière mise en place avant de floquer mon sol.

Le sol floqué, je passe le tout en sous couche avec du Skeleton Bones de chez Army Painter, je m’attaque à la peinture des poutres pour les murs avec torchis. Ensuite, c’est le tour des murs en brique et enfin du sol béton.

Vient ensuite le montage des poutres intérieures (une véritable partie de plaisir…) et le passage Soft Tone (ou Strong Tone je ne sais plus pour le coup…) sur l’ensemble du décor.

Tandis qu’Uldaric avance la préparation de petits éléments de décors nouvellement imprimés par ses soins, je commence la réalisation du toit. Le comble c’est que je vais pour la première fois réaliser un toit en tuiles carton. Avant, je n’avais jamais eu le courage de le faire (j’ai même une maison médiévale en attente de toit depuis… 4/5 ans ?). Du coup, j’en ai coupé de la bandelette pour ce toit, à n’en plus finir. Pour sûr, le toit de la petite maison médiévale va être d’une simplicité à présent !

La grande question est ensuite la customisation du toit façon post apo. De peur de gâcher tout l’effet, j’ai juste réalisé une peinture rouillée, sans ajouter de parties abîmées, de tôle et tout ça. Une chose est sûre, même si l’effet était satisfaisant, il est prévu que je customise le toit pour le rendre « un peu plus sale ».

La semaine avant Retour vers le Ludique fut assez fatigante et mes nuits furent assez courtes. J’ai donc fait des choix et certains éléments ont été abandonnés ou reportés pour mes ateliers de finition post RVL. L’important était d’avoir un décor jouable et visuellement fini.

Les derniers éléments appliqués sont donc les portes, les tôles ondulées obstruant des passages, collage de posters (les mêmes que ceux du GN, imprimés en miniature), collage des bâches qui séparaient les pièces en jeu, etc.

Dernière ligne droite. Pendant ce temps-là le toit sèche
dans le garage.

Enfin ! C’est terminé. Il est tard mais je ne résiste pas à l’envie de placer tout le mobilier à disposition pour voir ce que ça fait et que dire si ce n’est que je replonge en 2017, à l’intérieur du Muton Noir. La grosse liberté par rapport à la grange d’origine est le trou béant, au fond qui a été aménagé spécialement pour permettre un passage facile aux figurines et aux véhicules lors des parties de Pillards.

Et nous voilà sur Retour vers le Ludique ! La table de jeu a tourné tout le week-end et nous étions vraiment contents avec Uldaric. La réalisation du Muton Noir fut un superbe travail d’équipe que je suis heureux de partager avec vous sur notre blog. Nul doute qu’il y aura d’autres réalisations de ce genre.

Un grand merci à celles et ceux qui ont joué sur notre table au cours du week-end ! Le Muton Noir était à l’honneur et il le méritait bien ! Merci d’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt pour un nouvel article !

Zones de combat pour Warhammer JDR V2

Cette année, pas de billet de bonne année. Non pas que l’on ne vous la souhaite pas mais juste que nous étions trop pris par d’autres choses (flemme aigüe, procrastination, digestion d’après fêtes très longue, choisissez). Donc Bonne Année tout de même ! On s’en fout que janvier soit passé !

Passons aux choses sérieuses. Ici, nous ne sommes pas que figurinistes, comme on ne cesse de le répéter. L’une de nos autres passions est le jeu de rôles. Pratiqué depuis fort longtemps, l’âge et la vie d’adulte fait que l’on joue moins souvent. Mais une fois l’an, avec les potes, c’est l’occasion de nous retrouver pour un week-end de jeu complet. Depuis presque 10 ans, les joueurs arpentent, entre autres, les terres du Vieux Monde de Warhammer et à l’occasion d’une nouvelle campagne, je me suis dit qu’il serait sympa de rendre plus agréable et visuels les combats, non sans l’influence de Tom et son site sur son immense collection d’éléments Dwarven Forge. L’idée est donc simple : créer de petits terrains pour mettre en place les affrontements, sans griffonnage de papier incessant (même si cela a son charme). C’est surtout un prétexte pour peindre et insidieusement mettre de la figurine entre les mains (disons à la vue car tous ne sont pas soigneux 😛 ) de rôlistes.

Le projet est lancé et le délai serré. L’idée était là depuis quelques mois mais ce n’est qu’en janvier que je me lance vraiment dans la production des dits décors. La difficulté réside alors dans plusieurs points :

– Trouver des figurines correspondant aux personnages des joueurs.

– Décider des environnements à créer sachant qu’ils ne servirons pas tous, selon les choix des joueurs durant le scénario (dans notre groupe de joueurs/md, nous sommes attachés à la liberté des personnages en règle générale, sans pour autant faire n’importe quoi).

– Trouver le temps de tout peindre une fois les figurines reçues (et là, j’ai dû ronger mon frein dans l’attente de certaines d’entre-elles).

Je me suis couché assez tard plusieurs fois, malgré le boulot le lendemain mais ça en valait la peine car ce fut bien pratique et plaisant pour les joueurs (surtout les figurinistes). Je vous poste donc ci-dessous une longue liste de photos montrant les étapes de conception sachant qu’il y a encore un décors à terminer.

Première étape, décider du format des zones de combat. Si je pensais dans un premier temps partir sur du standard, pour une réutilisation facile avec un jeu d’escarmouche (60x60cm) je me suis vite dit que ça prendrait trop de place sur une table de rôliste. Alors j’ai opté pour du 40x40cm pour les plus grandes zones puis du 20x20cm pour les plus petites. Il y a également une plaque intermédiaire de 20x40cm représentant une allée qui n’est pas encore terminée.
Deuxième étape, choisir les environnements. J’en ai listé plusieurs. Un en particulier devait servir pour un événement particulier dans le scénario (celui sur lequel j’ai passé le plus de temps). Les autres, c’était donc du « bonus ». Commençons par la zone de campement, pouvant aussi servir lors d’une embuscade alors que les personnages se baladent sur un chemin.

Et voilà le résultat final sur justement, une belle embuscade. Pour information, les gentils s’en sont tirés mais avec de lourdes pertes… Minute de silence et tout ça pour ces braves soldats Impériaux morts au combat, sous le commandement d’un Inquisiteur bien pleutre… Bref, je m’égare !

Autres environnements réalisés pour l’occasion mais n’ayant pas servis, un intérieur de grotte, tout simple. Je pensais agrémenter de quelques éléments de décors en vrac mais souhaitant un truc vraiment générique, je n’ai rien ajouté, en me disant que cela devait reste un support pratique pour la représentation des combat et non un visuel imposé à l’imaginaire des joueurs.

La coupe des murs est volontairement basse, afin que le décors ne prenne pas trop de place lors du transport (et oui, en plus de tous mes livrets de règles j’ai dû me trimbaler les décors et les figs… Heureusement que notre hôte, Uldaric, avait de quoi fournir sur place aussi 🙂 ).

Un début de route pavée en pleine ville. Vous savez pour des attaques dans les bas fonds et tout ça. La coupe des bâtiments est également basse. Le sol principal est sculpté sur du polystyrène tandis que les trottoirs eux le sont sur du pvc expansé 3mm.

Un intérieur de maison avec plancher (plutôt loupé pour le coup…)
réalisé à partir de touillettes en bois, découpées patiemment.
Malheureusement, certaines ont vrillé au collage malgré des poids posés
dessus. M’est-avis que je n’ai pas fait assez attention lors de la
sélection des touillettes. Et enfin, un assemblage de dalles Hirst Art que l’on ne présente plus tellement c’est trop bien !

Et pour terminer, le plus gros morceau, celui dont je suis le plus content. J’avais une base en polystyrène en 60x60cm depuis plusieurs années, où j’avais dessinés de nombreux pavés pour un décors Mordheim qui n’a jamais vu le jour. Du coup, j’ai coupé la plaque en 40x40cm afin d’en faire le théâtre de ma scène d’intro… Et finale du scénario.

J’ai utilisé pas mal d’éléments Hirst Art pour symboliser les ruines d’un ancien tombeau (ou plutôt un vieux tombeau mis à mal par de nombreux affrontements antérieurs). Pour le coup, même si c’est plus lourd et plus fragile, je suis content de mouler au plâtre résine et non à la résine tout court. Pour briser les colonnes et marquer la roche de nombreux impacts, y’a pas mieux je trouve.

Avant de coller plein de crânes partout et les restes de vieux aventuriers, j’ai fait une petite disposition témoins, prise en photo, pour ensuite passer en phase de peinture où tu t’en mets plein les doigts tellement c’est petit…

 

Le temps que tous ces petits éléments sèchent, je me suis attaqué à la peinture de la plaque où j’ai réalisé quelques variations de lumière histoire de donner un peu « volume » à ce décors (le brossage pour réhausser les arrêtes n’était pas suffisant selon moi, c’était trop tristounet).

Après cela, j’ai collé tous mes bouts de machins un peu partout, en reprenant modèle sur ma photo antérieure. Et au final…

Ça a donné ça en jeu ! Comme je m’y attendais, une fois arrivés devant le maître des lieux, les PJs ont pris la poudre d’escampette. Raison de plus pour rentabiliser ce décors et le ressortir quand ils se décideront à botter les fesses de ce spectre et son armée maudite !

Voilà pour cette « petite » session de création spéciale JDR. Nul doute que les figs serviront pour de l’escarmouche et je trouverai bien aussi de quoi caser mes zones de combat hors JDR.

A plus !