Studio photo : jouer autrement avec nos figurines

Salut à vous amies et amis figurinistes ! Aujourd’hui, nous allons un peu parler photo, mise en scène et éclairage façon cinéma ou comment s’amuser autrement avec ces figurines et décors que nous affectionnons tant !

Depuis les débuts du blog, nous avons toujours accordé avec Uldaric une certaine importance aux photographies de nos figurines enfin achevées (quand nous en prenions le temps), avec une sobriété résultant de nos maigres compétences en la matière et de nos moyens matériels limités. La technique était simple : prise de vue sur fond blanc bricolé, un petit ajustement rapide des niveaux et contrastes (lorsqu’on y pensait), logo en bas à droite et basta (hors photos « tuto », de parties en cours et autres inclassables).

Dans un article précédent (Le défilé du rattrapage), je m’étais essayé à quelque chose de plus « élaboré », en utilisant des plateaux de décors variés, un fond noir des plus classiques et un éclairage naturel, comme j’ai pu le voir sur d’autres blogs au gré de mes recherches. Le rendu me plaisait beaucoup mais je n’ai pas pris le temps de retenter l’expérience dans cette configuration. 

Récemment, comme je le disais dans mon article sur RadBerry (Rangers of (RadBerry) Shadow Deep – On fait le point), je me suis installé dans une configuration plus soignée, afin de réaliser des photos plus attrayantes pour mon livret de règles en cours de réalisation, avec un décor fourni, quelques mises en scènes sympathiques et un éclairage acceptable. Et pour être honnête, après une retouche des niveaux, des contrastes et de la saturation, le résultat me plaisait bien, d’autant plus que je n’utilise pas un reflex mais un simple appareil bridge avec des options de réglages plus limitées (je précise que les photos d’exemples postées sur l’article RadBerry ne sont pas toutes retouchées pour le moment, d’où l’éclairage dans les tons jaunes). Mais nous étions alors dans une configuration relativement « classique » de la photo de figurine à savoir une vue en plongée plus ou moins prononcée (même s’il m’est arrivé de tenter quelques vues plus singulières).

Courant janvier, j’ai montré ce dernier travail à Yann, mon ami d’enfance, avec qui nous avons joué durant notre jeunesse aux apprentis réalisateurs de cinéma. Si j’ai laissé de côté cette passion, lui a su évoluer de son côté et approfondir sa connaissance du milieu cinématographique et de ses techniques (cadre, éclairage, réalisation, etc.) en montant sa propre structure indépendante pour la production de films institutionnels et publicitaires (BL Films). Tout ça pour dire qu’il est à présent équipé côté éclairage et qu’il était tenté par l’expérience d’une séance photo avec des figurines. Si bien qu’une semaine plus tard, nous étions installés chez moi pour quelques photos avec tout son matos afin de tester plein de trucs !

 

Pour les besoins de cette séance, j’ai pu imprimer préalablement à mon travail quelques fonds de scène histoire de pouvoir travailler sur la profondeur de champ. J’avais plusieurs idées d’environnements mais le temps a joué contre nous et peu ont été utilisés sur cette séance. Effectivement, contrairement à de « simples » photos dans une box ou sur fond noir, la mise en place était bien plus longue et éclairer une table de figurines n’est pas éclairer un plateau de tournage. Mais bon, ça on s’en doutait.

 
L’idée était de travailler sur la mise en scène, le cadre et la lumière. Tout cela a nécessité un placement de chaque élément de décors et des figurines au millimètre près, afin d’obtenir une lecture de l’image intéressante et pas trop surchargée (le côté réalisateur / cadreur de notre pote a parfois freiné, à juste titre, nos ardeurs et notre volonté d’en mettre partout). Et c’est là que l’on se dit que cadrer un plan de cinéma est « plus simple » qu’un plan de figurines ! On est vite limité sur le positionnement de l’appareil photo dont la position doit être rasante, au niveau du sol (voir sous le niveau du plateau de décors) pour bien cadrer la figurine comme on le souhaite. D’où de nombreux essais, déplacements, discussions et glissement anormal du temps comme s’il était aspiré dans un vortex cosmique. Ce qui nous a manqué le plus était un mode macro mais en même temps, cela aurait sans aucun doute mis en avant nos défauts de peinture…

 

 

 Il est donc né de cette séance une certaine frustration, celle de ne pas avoir eu le temps d’utiliser bien plus d’environnements et de figurines. Nous n’avions en effet qu’une petite après-midi et une soirée en commun sur notre planning (sans compter le temps pour décharger et ranger le matériel). Autre détail,  le fait d’être limités par le positionnement possible de l’appareil photo s’est révélé agaçant par moment, lorsque nous avions un plan badass en tête mais qu’il nous était impossible de le traduire à l’écran. Mais heureusement tout cela n’a rien enlevé au plaisir de l’exercice, bien au contraire. Seulement, à l’instar d’une mise en scène cinématographique, il faudrait presque, pour une prochaine session, établir un semblant de storyboard afin de gagner du temps et cela implique une bonne connaissance des décors et figurines en stock.

Au bout du compte, cette expérience a été l’occasion de jouer avec la machine à brouillard pour décors d’Uldaric (longtemps restée au placard avant d’être réellement utilisée), de jouer avec des teintes d’éclairage variées, d’imaginer toutes sortes « d’histoires » à mettre en scène et surtout, de nous retrouver autour de nos passions communes pour le plaisir d’être ensemble ! Rien que pour cela, nous vous encourageons à tenter l’expérience, si vous le pouvez. Cela permet, un instant, de jouer autrement avec nos bouts de plomb et de plastique.

Cet article se termine par d’énormes remerciements à notre inestimable ami Yann qui a mis à notre disposition son matériel, son savoir faire et son temps pour ce projet (sans compter le temps de retouche de certains visuels qui illustrent cet article, réalisé sur son temps libre pour le plaisir d’étalonner et tester des choses). Vous trouverez aussi certaines photos retouchées par votre humble serviteur, en noir et blanc et d’autres plus classiques. J’en profite pour m’excuser auprès de notre ami qui n’aime pas les logos sur les photos 😉 .

 
Nous retenterons sans aucun doute l’expérience, un jour, mais comme
évoqué plus haut, nous essaierons de prévoir « un plan de tournage » la
prochaine fois, histoire d’être plus efficaces sur la quantité et les
variations de scènes. Car photographier ainsi nos figurines, leur donner
vie et consistance, c’était vraiment cool ! En espérant vous avoir donné envie de tenter l’expérience de votre côté, ou simplement attisé votre curiosité pour rechercher d’autres photos de ce genre sur le net !

Vous trouverez ci-dessous quelques références, adaptées à
plusieurs budgets raisonnables, suggérées par notre ami commun, pour une
qualité adéquat (on trouve toujours moins cher mais au détriment de la
qualité et la longévité).

Moins cher que Nanlite (ceux utilisés pour notre séance) mais tout de même de bonne qualité :
AMBITFUL Tube Lumineux A2 en Couleur RVB CRI 95 TLCI 97

Un peu plus grand que le précédent pour un tarif raisonnable :
SHUIYUE VL119 RGB Tube Light Handheld LED

Parfait pour éclairer des petites zones en modifiant facilement la couleur :
VIJIM VL120 Lampe vidéo RGB, Lampe de caméra LED Portable

 

 

Rangers of (RadBerry) Shadow Deep – On fait le point

On peut dire qu’à l’image du monde post-apocalyptique de RadBerry, les nouvelles de ce blog auront été pour le moins désertiques cette année et pourtant on a testé pas mal de choses… Je vais tenter de corriger le tir avec au moins un nouvel article avant la fin de l’année, histoire de partager avec vous l’avancement du projet de conversion pour Rangers of Shadow Deep en mode fin du monde.

Première nouvelle, la mission 1 est écrite. Grâce à quelques courageux amis et compagnons de jeu que je salue et remercie une fois encore, elle a pu être testée et ajustée. Il y aura peut-être d’autres réglages à opérer mais je pense qu’elle est présentable en l’état. Composée d’un unique scénario, son but est d’introduire les mécaniques de jeu propres à Rangers of Shadow Deep en version post apo, de présenter la situation des héros (qui ne sont pas encore des Rangers, scénaristiquement parlant) et d’offrir un moyen de découvrir cette conversion de règle en une seule partie, pas trop gourmande en décors spécifiques. Les retours ont été positifs ce qui est encourageant pour l’écriture de nouveaux scénarios. Mais chaque chose en son temps. Actuellement le nombre de mission est de 2, pour un total de 4 scénarios. C’est déjà un bon début !

Deuxième nouvelle, je n’ai pas résisté à l’envie de commencer une mise en page toute propre et (je l’espère) toute belle. Elle est actuellement en cours de réalisation et pour l’occasion, je me suis improvisé un petit studio photo à la maison afin de mettre en scène quelques situations destinées à illustrer et rythmer la lecture des joueurs. D’ailleurs, en tête de cet article, vous pouvez observer la couverture actuelle du livret. Et ci-dessus, quelques captures d’écran du livret en cours d’élaboration ainsi que, ci-dessous, plusieurs des photos réalisées pour illustrer ce dernier.

 

Troisième nouvelle, quand bien même la version de base des règles de Rangers of RadBerry est terminée (du moins pour sa première version), je ne la mettrai pas à disposition de la communauté pour le moment. J’aimerais dans un premier temps écrire à Sir McCullough afin d’obtenir son aval ou disons sa bénédiction. On peut rêver, non ? Ce qui motive cette décision est la mention du livre de base, interdisant toute reproduction de ce dernier. Je pourrai très bien m’en laver les mains mais non. Bien qu’étant une conversion et faisant des renvois systématiques au livre de règles de Rangers of Shadow Deep, la structure de Rangers of RadBerry reprend celle de ce dernier et je ne souhaite pas avoir de problèmes ou plutôt, voir ce travail, si modeste soit-il, disparaître dans les limbes.

J’ai plusieurs fois pensé arrêter cette conversion de règles en me disant « fait ton propre Rangers of Shadow Deep » mais le système de Sir McCullough est bien rôdé et rassemble tout que je souhaiterais intégrer dans mon propre système ce qui ferait de ce dernier un simple plagiat. Ce serait con non ?

 

Voilà pour les dernières news concernant Rangers of RadBerry. J’ai bien conscience qu’il existe déjà beaucoup de jeux post-apocalyptiques mais j’ai à cœur de partager ce bout d’univers personnel, nourri de mes diverses
lectures romanesques et souvenirs cinématographiques. J’espère qu’il va continuer, même timidement, à évoluer, quand bien même il
devient difficile de réinventer les poncifs de la culture
post-apocalyptique.

A bientôt, si possible dans pas trop longtemps, pour un nouvel article !

Rangers of RadBerry

 

Je pense que depuis le temps, vous l’avez compris : j’aime Rangers of Shadow Deep. J’aime également les mondes post-apocalyptiques. Alors pourquoi ne pas associer ces deux passions ? En voilà une idée qu’elle est bonne ! Trop simple en plus ! C’est juste du travail d’adaptation donc ça ne devrait pas prendre trop longtemps et… Merde. Bon ben, une fois qu’on a mis le pied dedans, autant aller jusqu’au bout non ?

On va dire que l’idée a germé après le premier confinement, suite à un jeu de rôle improvisé sur Discord avec les copains. L’histoire prenait place dans l’univers post-apocalyptique que j’ai développé en 2017 pour un mini jeu grandeur nature, celui de RadBerry* (Uldaric et ma compagne ont depuis participé à l’univers). Un jeu un brin chauvin puisque l’action se situe principalement sur les Terres du Berry. J’avais donc bossé un petit système de règles reprenant des éléments du jeu grandeur nature de 2017 et puis est arrivé la VF de Rangers of Shadow Deep. Je suis vite tombé amoureux de ce jeu et la suite fut assez évidente : prolonger l’univers de RadBerry sur table avec une adaptation du travail de Joseph A. McCullough. Cela devait me permettre d’avoir le plaisir de jouer avec mes figs post apo, trop souvent dans leurs boîtes à mon goût et surtout de partager mon amour pour cet univers RadBerry dont la première Mission (qui finalement sera la Mission 2) serait l’adaptation du GN de 2017 dans les grandes lignes.

 

Bon ok, l’idée a donc mis un certain temps à faire son bout de chemin et si ma mémoire ne me fait pas trop défaut, j’avais commencé à travailler sur les règles en octobre 2020. Ce n’est qu’à l’approche de la Convention 2021 de Buchères (de nos amis de l’AJHA) que je me suis réellement mis au turbin afin de proposer une table Rangers of RadBerry. En quelques mois, il me fallait donc terminer les règles, écrire au moins une mission composée de plusieurs scénarios et peindre les figurines nécessaires. Facile non ?

Je vais essayer de ne pas vous infliger la description du long processus d’adaptation et d’écriture des scénarios mais juste d’émettre « quelques » remarques quant aux péripéties rencontrées lors de mon travail, le tout encadré de photos issues des 3 scénarios (lors de différents tests) composant la Mission 2 de Rangers of RadBerry (il y aura une Mission 1 en guise de prologue, histoire de se faire la main et j’ai déjà plusieurs idées d’autres missions mais chaque chose en son temps). A noter que j’ai pu tester et ajuster les scénarios 1 et 2 chez moi mais le 3 fut un saut direct dans le grand bain avec d’autres joueurs, à Buchères, faute de temps pour le tester avant (merci encore à Marion, Lolo, Choll, Thanaël, Vad et Louis pour votre sacrifice 🙂 ).

 

La première étape fut la question des sorts. Et oui, dans RadBerry il n’y a pas de magie alors que faire pour les sorts que l’on peut acheter lors de la création de personnage dans RoSD ? Il fallait trouver une parade et c’est là que sont apparus les Atouts : des petites bricoles , des petits gadgets, bref, du matériel qui n’entre pas dans la catégorie des objets classiques et qui sont une adaptation des sorts existant.

 

La seconde fut la question des compétences. La plupart sont celles du livret de base mais il y en a quelques nouvelles, propres à l’univers de RadBerry. Rien de bien compliqué là dedans, si ce n’est le nombre de compétences en question. Au départ, je me bornais à respecter leur quantité par rapport aux règles de Rangers of Shadow Deep, m’obligeant à sacrifier certaines d’entre-elles ce qui était un non sens absolu. J’ai finalement tranché et Rangers of RadBerry propose un poil plus de compétences (avec un nombre de point de création inchangé).

La troisième étape concernait les armes. On peut avoir tout une pléthore d’armes dans le post apo mais je voulais conserver la simplicité de Rangers et ne pas être noyé sous le choix dès le départ. Les seules nouveautés furent donc les Flingues, les Fusils et les Sacoches de munition. Dévastatrices, elles présentent chacune deux inconvénients : la possession d’une sacoche à munition pour les utiliser (sorte de carquois) mais aussi et surtout, le risque qu’elles puissent s’enrailler ou ne plus posséder de balles en plein scénario. Pas de longue liste de pistolets ou de fusils donc (on laisse ça aux trésors ou Trouvailles, dans le jargon de RadBerry).
D’ailleurs, parlons-en des Trouvailles. Ce fut une partie assez délicate à adapter car de toute évidence, je me suis basé sur certains objets existants mais je n’ai pu m’empêcher d’ajouter quelques mots clefs aux effets particuliers. Sans parler des Objets Spéciaux qui sont pour certains directement issus de l’univers RadBerry, comme les M.D.E ou du matériel d’avant apocalypse (qui a eu lieu en 1995) comme les walkmans.

   

Quatrième difficulté : la transposition des profils de Compagnons et ceux du Bestiaire. Car si de toute évidence on retrouve quelques archétypes de Rangers of Shadow Deep dans mon travail (certains d’entre-eux offrent une base très cohérente donc pourquoi changer ?), je souhaitais tout de même ajouter une petite touche personnelle histoire de ne pas avoir une adaptation paresseuse et surtout intégrer des factions ou métiers propres à RadBerry. Concernant le Bestiaire, même punition. J’y ai intégré des créatures issues de l’univers de RadBerry avec des capacités propres mais on retrouve certains standards de Rangers of Shadow Deep (et non, les Veghoms ne sont pas une bête repompe des Creepers de 7TV Apocalypse, c’est un clin d’œil aux Triffides 😉 ). J’aimerais également faire évoluer ce Bestiaire sans pour autant verser dans le n’importe quoi. A quelques exceptions près, j’aime le classicisme dans le post apo (disons que je suis plus de la vieille école :-P).
Que ce soit pour les Compagnons ou le Bestiaire, j’ai tenté de comprendre la logique d’attribution de points et de compétences de Sir McCullough, sans grand succès (si quelqu’un a percé son secret, je suis preneur !). J’ai donc bricolé un truc et réalisé ensuite des ajustements au feeling. Chaque partie étant différentes et les compositions d’équipes innombrables, le futur me dira s’il y a de profond changements à opérer. En attendant, la configuration actuelle me plaît bien.

Enfin, le gros morceau fut finalement la rédaction des trois premiers scénarios englobant les événements prenant place au Muton Noir. Je suis assez satisfait du résultat et j’espère que les joueurs qui le testeront l’apprécieront (aussi bien ceux qui connaissent déjà l’univers RadBerry que les nouveaux aventuriers). Ce qui est drôle (d’une certaine façon) c’est qu’il en ressort la même chose qu’avec les scénarios de Sir McCullough : parfois on se fait rouler dessus alors qu’à d’autres moments c’est le contraire. Il arrive également que ce soit équilibré entre les joueurs et l’IA. Tout dépend finalement de l’équipe que l’on se constitue au départ. Si l’on est mal préparé, ça risque de mal tourner. Bon ok, si on aligne les jets de dés foireux, la donne peut vite changer aussi ! Bref, je ne veux pas trop en dire sur cette partie afin de conserver un peu de surprise.

Alors Rangers of RadBerry, comment que l’on y joue et où trouver tout le bazar nécessaire ? Et bien pour le moment je ne mets rien à disposition. Je vous fais juste saliver (ou pas remarquez). Je souhaite avant tout procéder à quelques ajustements de mise en page, compléter certains points de règles ou scénario et écrire la première Mission faisant office d’introduction à l’univers. Après quoi, je mettrai tout cela à disposition sur le blog dans une version basique pour les curieux désireux de tester cela seul ou entre amis. Quant le temps me le permettra, je mettrai ça joliment en page suivant la charte existante de RadBerry, histoire de flatter les mirettes ! D’ici là, si le projet vous intéresse n’hésitez pas à m’en faire part, ne serait-ce que pour échanger !

*Mode je raconte ma vie : Je suis un enfant du début des années 80 et je ne suis sérieusement tombé dans le jeu de rôle qu’au lycée avec Ad&d et Star Wars D6. A cette époque et même plus tard, je connaissais de nom Bitume, je savais que c’était un JDR post apo se déroulant en France, mais n’ayant jamais mis le nez dedans, je ne savais pas à quoi ça ressemblait, vrai de vrai. A présent, je sais un peu plus de quoi ça parle et j’y retrouve des similitudes avec mon RadBerry notamment sur la carte de France. Au début un peu chafouin de constater ces similitudes, de peur d’être traité de vulgaire plagieur, je me suis rappelé que rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme. RadBerry est un petit monde qui emprunte à tout ce que j’ai pu lire ou jouer dans le post apo, quand bien d’autres avant et après moi.

Pillards – Castagne Post-Apo !

 

Et voilà ! Le secret est levé ! La petite nouveauté sur le blog est la mise à disposition publique des règles de Pillards, jeu d’escarmouches post-apocalyptiques, dont les règles de bases ont été écrites aux alentours de 2012 par Mathieu Néhémie, un figuriniste passionné à présent éditeur de jeux chez Borderline Editions. Ce jeu ne vous est sans doute pas étranger puisque nous avions déjà publié un petit article le concernant, dans les débuts du blog.

Ayant mis la main sur la première version des règles en 2012, grâce à nos amis de la Mandragore (toujours sur les bons coups ceux-là), Pillards nous a séduit par ses règles pouvant être assimilées rapidement et privilégiant le fun avant tout. Il existe des jeux post-apo plus poussés en terme de simulation, c’est certain, mais Pillards nous a vraiment tapé dans le rétroviseur et c’est pourquoi nous avons enchaîné de nombreuses parties et apporté nos petites modifications perso au fil du temps.

Récemment, nous avons repris contact avec Mathieu, à qui nous avions déjà témoigné par le passé notre amour de Pillards, afin de connaître sa position sur sa création, n’ayant pas évoluée entre ses mains depuis sa publication. Nous voulons effectivement diffuser plus largement la bonne parole et de ce fait avons demandé son autorisation. À présent sur de nouveaux projets, Mathieu nous a donné sa bénédiction pour prendre le relai sur son jeu ! Imaginez notre joie lorsque nous avons appris ça ! Quelle journée ! Ô quelle magnifique journée !

Soyez donc témoins pousseurs de plomb ! Désormais une nouvelle page fait son apparition sur Boomstick-Studio, entièrement dédiée à Pillards. Là, vous y trouverez tous les documents pour vous lancer dans une partie endiablée à bord de véhicules lancés à vive allure, au cœur d’un monde qui sent la sueur, le sang et le gasoil !

Nous sommes vraiment contents de partager ce jeu plus largement avec vous (certains de nos lecteurs l’ont peut-être déjà testé entre eux ou avec nous lors de conventions dans la région Centre) aussi, n’hésitez pas à nous faire part de vos retours dans les commentaires !

À venir dans un prochain article, un rapport de bataille. En attendant, bon jeu dans les Terres Désolées !

RadBerry – Du grandeur nature à la miniature

 

Comme vous le saviez peut-être déjà, avec Uldaric nous sommes joueurs de jeux de rôle grandeur nature, en plus d’être figurinistes et rôlistes. C’est ce qui explique en partie le fait que l’on soit longs pour poster de nouveaux articles. On se disperse pas mal sur différents projets. Pour aller à l’essentiel, en 2016, je prenais le pari fou d’organiser un mini GN (et non une murder, j’insiste sur la nuance) d’une journée pour une vingtaine de participants. L’univers, bien qu’inspiré de Fallout (1 et 2), Wasteland, Mad Max et autres classiques du genre, est personnel et découle directement de ce que j’avais mis en place avec mon jeu de figurine à la Heroquest : Les Survivants. En gros, c’est la fin du monde en France, au tout début des années 90. Le jeu lui se déroule environ 30 ans après le cataclysme dans un refuge perdu en pleine campagne Berrichone, le Muton Noir.

Le jeu se déroule dans la vraie vie en novembre 2017 dans la grange d’amis, en pleins travaux. Son côté délabré colle parfaitement avec l’ambiance d’un bar post-apo et après un travail d’aménagement et déco, le Muton Noir prend vie. Je vous passe les détails du jeu en lui-même (qui fut pour moi une réussite, grâce à l’aide d’amis inestimables de l’association La Mandragore et de ma compagne qui encore une fois a su me supporter et m’aider dans cette entreprise.) et fais un saut dans le temps de 2 ans…

Depuis le jeu de 2017, étant figuriniste, je me disais que ce serait sympa, un jour, de faire un décor du Muton Noir pour mes parties de Pillards et autres jeux post apo comme Fallout Wasteland Warefare. Mais vous savez, c’est encore un énième projet qu’il faudra un jour caser… Donc pas prêt d’avancer. Et puis se profile à l’horizon Retour vers le Ludique #6, en septembre 2019. Habituellement, notre association Le Cercle des Compagnons d’Oniros y intervient pour de l’initiation au jeu de rôle Grandeur Nature. Mais cette année, notre présence serait bienvenue dans la grande salle, pourquoi pas avec de l’initiation figurine. Et là, le plus simple vu le petit délai (nous sommes à deux semaines de RVL) est de faire du Pillards, vu qu’avec Uldaric nous avons une bonne base de décors et figurines post apo. Ok, c’est décidé, on réserve notre table pour de l’initiation à la sauce Mad Max !

Et puis vient l’idée folle de concrétiser cette idée : reproduire le Muton Noir à l’échelle 28 mm ! Le projet est gros, mais l’envie est là surtout que pour la petite histoire, la grange appartenait à l’un de nos amis de La Mandragore à qui nous allons faire la surprise… J’en parle à Uldaric qui est emballé par le projet et va m’aider dans cette entreprise. Sans plus attendre, je prépare un set de photos qui me servira de référence pour la réalisation du décor général et des éléments de mobilier.

 Le plus compliqué au départ, c’était pour le rapport d’échelle. Etant donné que ce devait être une surprise pour le propriétaire de la grange, je ne me voyais pas l’appeler et lui demander innocemment « dis voir, c’est quoi les dimensions de ta grange au fait ? Nan juste comme ça hein. ». Connaissant le monsieur, il m’aurait calculé de suite. A partir des photos donc, de l’espace disponible sur la table de jeu et la taille des figs, j’ai fait une estimation moyenne et après, en route pour le plan au sol. Bien entendu, j’ai dû faire quelques adaptations pour la jouabilité
intérieure (et mine de rien, au final, certaines zones étaient un peu
serrées malgré tout).

Une fois le plan au sol établi, je m’attaque aux murs. Pour cela, deux méthodes : utilisation de pvc expansé 3 mm sur lequel je vais appliquer un torchis (avec du plâtre) et moulage de beaucoup de briques (en plâtre résine) avec le moule Underground Brick Mold #343 de chez Hirst Art.

Petite mise en place sans collage, pour voir si tout s’imbrique bien.

Pendant ce temps là, de son côté, Uldaric me file un sacré coup de main en peignant certains éléments de décors que j’ai précédemment moulé en Hirst Art avec les moules Industrial Accessory Mold #326 et Factory Accessories Mold #331. Comme il possède une imprimante 3D, il trouve aussi des modèles tout à fait appropriés sur Thingiverse. Petit à petit, même loin d’être terminé, l’intérieur du Muton Noir prend forme et je jubile déjà.

Une fois le torchis terminé sur les murs pvc, et la quasi totalité des murs en brique monté, je fais une dernière mise en place avant de floquer mon sol.

Le sol floqué, je passe le tout en sous couche avec du Skeleton Bones de chez Army Painter, je m’attaque à la peinture des poutres pour les murs avec torchis. Ensuite, c’est le tour des murs en brique et enfin du sol béton.

Vient ensuite le montage des poutres intérieures (une véritable partie de plaisir…) et le passage Soft Tone (ou Strong Tone je ne sais plus pour le coup…) sur l’ensemble du décor.

Tandis qu’Uldaric avance la préparation de petits éléments de décors nouvellement imprimés par ses soins, je commence la réalisation du toit. Le comble c’est que je vais pour la première fois réaliser un toit en tuiles carton. Avant, je n’avais jamais eu le courage de le faire (j’ai même une maison médiévale en attente de toit depuis… 4/5 ans ?). Du coup, j’en ai coupé de la bandelette pour ce toit, à n’en plus finir. Pour sûr, le toit de la petite maison médiévale va être d’une simplicité à présent !

La grande question est ensuite la customisation du toit façon post apo. De peur de gâcher tout l’effet, j’ai juste réalisé une peinture rouillée, sans ajouter de parties abîmées, de tôle et tout ça. Une chose est sûre, même si l’effet était satisfaisant, il est prévu que je customise le toit pour le rendre « un peu plus sale ».

La semaine avant Retour vers le Ludique fut assez fatigante et mes nuits furent assez courtes. J’ai donc fait des choix et certains éléments ont été abandonnés ou reportés pour mes ateliers de finition post RVL. L’important était d’avoir un décor jouable et visuellement fini.

Les derniers éléments appliqués sont donc les portes, les tôles ondulées obstruant des passages, collage de posters (les mêmes que ceux du GN, imprimés en miniature), collage des bâches qui séparaient les pièces en jeu, etc.

Dernière ligne droite. Pendant ce temps-là le toit sèche
dans le garage.

Enfin ! C’est terminé. Il est tard mais je ne résiste pas à l’envie de placer tout le mobilier à disposition pour voir ce que ça fait et que dire si ce n’est que je replonge en 2017, à l’intérieur du Muton Noir. La grosse liberté par rapport à la grange d’origine est le trou béant, au fond qui a été aménagé spécialement pour permettre un passage facile aux figurines et aux véhicules lors des parties de Pillards.

Et nous voilà sur Retour vers le Ludique ! La table de jeu a tourné tout le week-end et nous étions vraiment contents avec Uldaric. La réalisation du Muton Noir fut un superbe travail d’équipe que je suis heureux de partager avec vous sur notre blog. Nul doute qu’il y aura d’autres réalisations de ce genre.

Un grand merci à celles et ceux qui ont joué sur notre table au cours du week-end ! Le Muton Noir était à l’honneur et il le méritait bien ! Merci d’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt pour un nouvel article !