Studio photo : jouer autrement avec nos figurines

Salut à vous amies et amis figurinistes ! Aujourd’hui, nous allons un peu parler photo, mise en scène et éclairage façon cinéma ou comment s’amuser autrement avec ces figurines et décors que nous affectionnons tant !

Depuis les débuts du blog, nous avons toujours accordé avec Uldaric une certaine importance aux photographies de nos figurines enfin achevées (quand nous en prenions le temps), avec une sobriété résultant de nos maigres compétences en la matière et de nos moyens matériels limités. La technique était simple : prise de vue sur fond blanc bricolé, un petit ajustement rapide des niveaux et contrastes (lorsqu’on y pensait), logo en bas à droite et basta (hors photos « tuto », de parties en cours et autres inclassables).

Dans un article précédent (Le défilé du rattrapage), je m’étais essayé à quelque chose de plus « élaboré », en utilisant des plateaux de décors variés, un fond noir des plus classiques et un éclairage naturel, comme j’ai pu le voir sur d’autres blogs au gré de mes recherches. Le rendu me plaisait beaucoup mais je n’ai pas pris le temps de retenter l’expérience dans cette configuration. 

Récemment, comme je le disais dans mon article sur RadBerry (Rangers of (RadBerry) Shadow Deep – On fait le point), je me suis installé dans une configuration plus soignée, afin de réaliser des photos plus attrayantes pour mon livret de règles en cours de réalisation, avec un décor fourni, quelques mises en scènes sympathiques et un éclairage acceptable. Et pour être honnête, après une retouche des niveaux, des contrastes et de la saturation, le résultat me plaisait bien, d’autant plus que je n’utilise pas un reflex mais un simple appareil bridge avec des options de réglages plus limitées (je précise que les photos d’exemples postées sur l’article RadBerry ne sont pas toutes retouchées pour le moment, d’où l’éclairage dans les tons jaunes). Mais nous étions alors dans une configuration relativement « classique » de la photo de figurine à savoir une vue en plongée plus ou moins prononcée (même s’il m’est arrivé de tenter quelques vues plus singulières).

Courant janvier, j’ai montré ce dernier travail à Yann, mon ami d’enfance, avec qui nous avons joué durant notre jeunesse aux apprentis réalisateurs de cinéma. Si j’ai laissé de côté cette passion, lui a su évoluer de son côté et approfondir sa connaissance du milieu cinématographique et de ses techniques (cadre, éclairage, réalisation, etc.) en montant sa propre structure indépendante pour la production de films institutionnels et publicitaires (BL Films). Tout ça pour dire qu’il est à présent équipé côté éclairage et qu’il était tenté par l’expérience d’une séance photo avec des figurines. Si bien qu’une semaine plus tard, nous étions installés chez moi pour quelques photos avec tout son matos afin de tester plein de trucs !

 

Pour les besoins de cette séance, j’ai pu imprimer préalablement à mon travail quelques fonds de scène histoire de pouvoir travailler sur la profondeur de champ. J’avais plusieurs idées d’environnements mais le temps a joué contre nous et peu ont été utilisés sur cette séance. Effectivement, contrairement à de « simples » photos dans une box ou sur fond noir, la mise en place était bien plus longue et éclairer une table de figurines n’est pas éclairer un plateau de tournage. Mais bon, ça on s’en doutait.

 
L’idée était de travailler sur la mise en scène, le cadre et la lumière. Tout cela a nécessité un placement de chaque élément de décors et des figurines au millimètre près, afin d’obtenir une lecture de l’image intéressante et pas trop surchargée (le côté réalisateur / cadreur de notre pote a parfois freiné, à juste titre, nos ardeurs et notre volonté d’en mettre partout). Et c’est là que l’on se dit que cadrer un plan de cinéma est « plus simple » qu’un plan de figurines ! On est vite limité sur le positionnement de l’appareil photo dont la position doit être rasante, au niveau du sol (voir sous le niveau du plateau de décors) pour bien cadrer la figurine comme on le souhaite. D’où de nombreux essais, déplacements, discussions et glissement anormal du temps comme s’il était aspiré dans un vortex cosmique. Ce qui nous a manqué le plus était un mode macro mais en même temps, cela aurait sans aucun doute mis en avant nos défauts de peinture…

 

 

 Il est donc né de cette séance une certaine frustration, celle de ne pas avoir eu le temps d’utiliser bien plus d’environnements et de figurines. Nous n’avions en effet qu’une petite après-midi et une soirée en commun sur notre planning (sans compter le temps pour décharger et ranger le matériel). Autre détail,  le fait d’être limités par le positionnement possible de l’appareil photo s’est révélé agaçant par moment, lorsque nous avions un plan badass en tête mais qu’il nous était impossible de le traduire à l’écran. Mais heureusement tout cela n’a rien enlevé au plaisir de l’exercice, bien au contraire. Seulement, à l’instar d’une mise en scène cinématographique, il faudrait presque, pour une prochaine session, établir un semblant de storyboard afin de gagner du temps et cela implique une bonne connaissance des décors et figurines en stock.

Au bout du compte, cette expérience a été l’occasion de jouer avec la machine à brouillard pour décors d’Uldaric (longtemps restée au placard avant d’être réellement utilisée), de jouer avec des teintes d’éclairage variées, d’imaginer toutes sortes « d’histoires » à mettre en scène et surtout, de nous retrouver autour de nos passions communes pour le plaisir d’être ensemble ! Rien que pour cela, nous vous encourageons à tenter l’expérience, si vous le pouvez. Cela permet, un instant, de jouer autrement avec nos bouts de plomb et de plastique.

Cet article se termine par d’énormes remerciements à notre inestimable ami Yann qui a mis à notre disposition son matériel, son savoir faire et son temps pour ce projet (sans compter le temps de retouche de certains visuels qui illustrent cet article, réalisé sur son temps libre pour le plaisir d’étalonner et tester des choses). Vous trouverez aussi certaines photos retouchées par votre humble serviteur, en noir et blanc et d’autres plus classiques. J’en profite pour m’excuser auprès de notre ami qui n’aime pas les logos sur les photos 😉 .

 
Nous retenterons sans aucun doute l’expérience, un jour, mais comme
évoqué plus haut, nous essaierons de prévoir « un plan de tournage » la
prochaine fois, histoire d’être plus efficaces sur la quantité et les
variations de scènes. Car photographier ainsi nos figurines, leur donner
vie et consistance, c’était vraiment cool ! En espérant vous avoir donné envie de tenter l’expérience de votre côté, ou simplement attisé votre curiosité pour rechercher d’autres photos de ce genre sur le net !

Vous trouverez ci-dessous quelques références, adaptées à
plusieurs budgets raisonnables, suggérées par notre ami commun, pour une
qualité adéquat (on trouve toujours moins cher mais au détriment de la
qualité et la longévité).

Moins cher que Nanlite (ceux utilisés pour notre séance) mais tout de même de bonne qualité :
AMBITFUL Tube Lumineux A2 en Couleur RVB CRI 95 TLCI 97

Un peu plus grand que le précédent pour un tarif raisonnable :
SHUIYUE VL119 RGB Tube Light Handheld LED

Parfait pour éclairer des petites zones en modifiant facilement la couleur :
VIJIM VL120 Lampe vidéo RGB, Lampe de caméra LED Portable

 

 

Pillards – Castagne Post-Apo !

 

Et voilà ! Le secret est levé ! La petite nouveauté sur le blog est la mise à disposition publique des règles de Pillards, jeu d’escarmouches post-apocalyptiques, dont les règles de bases ont été écrites aux alentours de 2012 par Mathieu Néhémie, un figuriniste passionné à présent éditeur de jeux chez Borderline Editions. Ce jeu ne vous est sans doute pas étranger puisque nous avions déjà publié un petit article le concernant, dans les débuts du blog.

Ayant mis la main sur la première version des règles en 2012, grâce à nos amis de la Mandragore (toujours sur les bons coups ceux-là), Pillards nous a séduit par ses règles pouvant être assimilées rapidement et privilégiant le fun avant tout. Il existe des jeux post-apo plus poussés en terme de simulation, c’est certain, mais Pillards nous a vraiment tapé dans le rétroviseur et c’est pourquoi nous avons enchaîné de nombreuses parties et apporté nos petites modifications perso au fil du temps.

Récemment, nous avons repris contact avec Mathieu, à qui nous avions déjà témoigné par le passé notre amour de Pillards, afin de connaître sa position sur sa création, n’ayant pas évoluée entre ses mains depuis sa publication. Nous voulons effectivement diffuser plus largement la bonne parole et de ce fait avons demandé son autorisation. À présent sur de nouveaux projets, Mathieu nous a donné sa bénédiction pour prendre le relai sur son jeu ! Imaginez notre joie lorsque nous avons appris ça ! Quelle journée ! Ô quelle magnifique journée !

Soyez donc témoins pousseurs de plomb ! Désormais une nouvelle page fait son apparition sur Boomstick-Studio, entièrement dédiée à Pillards. Là, vous y trouverez tous les documents pour vous lancer dans une partie endiablée à bord de véhicules lancés à vive allure, au cœur d’un monde qui sent la sueur, le sang et le gasoil !

Nous sommes vraiment contents de partager ce jeu plus largement avec vous (certains de nos lecteurs l’ont peut-être déjà testé entre eux ou avec nous lors de conventions dans la région Centre) aussi, n’hésitez pas à nous faire part de vos retours dans les commentaires !

À venir dans un prochain article, un rapport de bataille. En attendant, bon jeu dans les Terres Désolées !

RadBerry – Du grandeur nature à la miniature

 

Comme vous le saviez peut-être déjà, avec Uldaric nous sommes joueurs de jeux de rôle grandeur nature, en plus d’être figurinistes et rôlistes. C’est ce qui explique en partie le fait que l’on soit longs pour poster de nouveaux articles. On se disperse pas mal sur différents projets. Pour aller à l’essentiel, en 2016, je prenais le pari fou d’organiser un mini GN (et non une murder, j’insiste sur la nuance) d’une journée pour une vingtaine de participants. L’univers, bien qu’inspiré de Fallout (1 et 2), Wasteland, Mad Max et autres classiques du genre, est personnel et découle directement de ce que j’avais mis en place avec mon jeu de figurine à la Heroquest : Les Survivants. En gros, c’est la fin du monde en France, au tout début des années 90. Le jeu lui se déroule environ 30 ans après le cataclysme dans un refuge perdu en pleine campagne Berrichone, le Muton Noir.

Le jeu se déroule dans la vraie vie en novembre 2017 dans la grange d’amis, en pleins travaux. Son côté délabré colle parfaitement avec l’ambiance d’un bar post-apo et après un travail d’aménagement et déco, le Muton Noir prend vie. Je vous passe les détails du jeu en lui-même (qui fut pour moi une réussite, grâce à l’aide d’amis inestimables de l’association La Mandragore et de ma compagne qui encore une fois a su me supporter et m’aider dans cette entreprise.) et fais un saut dans le temps de 2 ans…

Depuis le jeu de 2017, étant figuriniste, je me disais que ce serait sympa, un jour, de faire un décor du Muton Noir pour mes parties de Pillards et autres jeux post apo comme Fallout Wasteland Warefare. Mais vous savez, c’est encore un énième projet qu’il faudra un jour caser… Donc pas prêt d’avancer. Et puis se profile à l’horizon Retour vers le Ludique #6, en septembre 2019. Habituellement, notre association Le Cercle des Compagnons d’Oniros y intervient pour de l’initiation au jeu de rôle Grandeur Nature. Mais cette année, notre présence serait bienvenue dans la grande salle, pourquoi pas avec de l’initiation figurine. Et là, le plus simple vu le petit délai (nous sommes à deux semaines de RVL) est de faire du Pillards, vu qu’avec Uldaric nous avons une bonne base de décors et figurines post apo. Ok, c’est décidé, on réserve notre table pour de l’initiation à la sauce Mad Max !

Et puis vient l’idée folle de concrétiser cette idée : reproduire le Muton Noir à l’échelle 28 mm ! Le projet est gros, mais l’envie est là surtout que pour la petite histoire, la grange appartenait à l’un de nos amis de La Mandragore à qui nous allons faire la surprise… J’en parle à Uldaric qui est emballé par le projet et va m’aider dans cette entreprise. Sans plus attendre, je prépare un set de photos qui me servira de référence pour la réalisation du décor général et des éléments de mobilier.

 Le plus compliqué au départ, c’était pour le rapport d’échelle. Etant donné que ce devait être une surprise pour le propriétaire de la grange, je ne me voyais pas l’appeler et lui demander innocemment « dis voir, c’est quoi les dimensions de ta grange au fait ? Nan juste comme ça hein. ». Connaissant le monsieur, il m’aurait calculé de suite. A partir des photos donc, de l’espace disponible sur la table de jeu et la taille des figs, j’ai fait une estimation moyenne et après, en route pour le plan au sol. Bien entendu, j’ai dû faire quelques adaptations pour la jouabilité
intérieure (et mine de rien, au final, certaines zones étaient un peu
serrées malgré tout).

Une fois le plan au sol établi, je m’attaque aux murs. Pour cela, deux méthodes : utilisation de pvc expansé 3 mm sur lequel je vais appliquer un torchis (avec du plâtre) et moulage de beaucoup de briques (en plâtre résine) avec le moule Underground Brick Mold #343 de chez Hirst Art.

Petite mise en place sans collage, pour voir si tout s’imbrique bien.

Pendant ce temps là, de son côté, Uldaric me file un sacré coup de main en peignant certains éléments de décors que j’ai précédemment moulé en Hirst Art avec les moules Industrial Accessory Mold #326 et Factory Accessories Mold #331. Comme il possède une imprimante 3D, il trouve aussi des modèles tout à fait appropriés sur Thingiverse. Petit à petit, même loin d’être terminé, l’intérieur du Muton Noir prend forme et je jubile déjà.

Une fois le torchis terminé sur les murs pvc, et la quasi totalité des murs en brique monté, je fais une dernière mise en place avant de floquer mon sol.

Le sol floqué, je passe le tout en sous couche avec du Skeleton Bones de chez Army Painter, je m’attaque à la peinture des poutres pour les murs avec torchis. Ensuite, c’est le tour des murs en brique et enfin du sol béton.

Vient ensuite le montage des poutres intérieures (une véritable partie de plaisir…) et le passage Soft Tone (ou Strong Tone je ne sais plus pour le coup…) sur l’ensemble du décor.

Tandis qu’Uldaric avance la préparation de petits éléments de décors nouvellement imprimés par ses soins, je commence la réalisation du toit. Le comble c’est que je vais pour la première fois réaliser un toit en tuiles carton. Avant, je n’avais jamais eu le courage de le faire (j’ai même une maison médiévale en attente de toit depuis… 4/5 ans ?). Du coup, j’en ai coupé de la bandelette pour ce toit, à n’en plus finir. Pour sûr, le toit de la petite maison médiévale va être d’une simplicité à présent !

La grande question est ensuite la customisation du toit façon post apo. De peur de gâcher tout l’effet, j’ai juste réalisé une peinture rouillée, sans ajouter de parties abîmées, de tôle et tout ça. Une chose est sûre, même si l’effet était satisfaisant, il est prévu que je customise le toit pour le rendre « un peu plus sale ».

La semaine avant Retour vers le Ludique fut assez fatigante et mes nuits furent assez courtes. J’ai donc fait des choix et certains éléments ont été abandonnés ou reportés pour mes ateliers de finition post RVL. L’important était d’avoir un décor jouable et visuellement fini.

Les derniers éléments appliqués sont donc les portes, les tôles ondulées obstruant des passages, collage de posters (les mêmes que ceux du GN, imprimés en miniature), collage des bâches qui séparaient les pièces en jeu, etc.

Dernière ligne droite. Pendant ce temps-là le toit sèche
dans le garage.

Enfin ! C’est terminé. Il est tard mais je ne résiste pas à l’envie de placer tout le mobilier à disposition pour voir ce que ça fait et que dire si ce n’est que je replonge en 2017, à l’intérieur du Muton Noir. La grosse liberté par rapport à la grange d’origine est le trou béant, au fond qui a été aménagé spécialement pour permettre un passage facile aux figurines et aux véhicules lors des parties de Pillards.

Et nous voilà sur Retour vers le Ludique ! La table de jeu a tourné tout le week-end et nous étions vraiment contents avec Uldaric. La réalisation du Muton Noir fut un superbe travail d’équipe que je suis heureux de partager avec vous sur notre blog. Nul doute qu’il y aura d’autres réalisations de ce genre.

Un grand merci à celles et ceux qui ont joué sur notre table au cours du week-end ! Le Muton Noir était à l’honneur et il le méritait bien ! Merci d’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt pour un nouvel article !

Sois Témoin globulard ! Sois Témoin !

Ça fait un petit moment que je souhaitais vous parler de ce jeu tout simple et pourtant jouissif. Mais avant tout, mettez-vous en condition. Balancez-vous ce morceau du dernier Mad Max dans les oreilles, visualisez le décors… Ça y est ? On y va pleine bourre alors !

Sans entrer dans les détails, car ce sera avant tout un article contemplatif, il y a quelques années, j’ai fait la découverte du blog PILLARDS de Mathieu Néhémie. Là, il y présente son petit jeu de figurine post-apocalyptique avec ses règles maison. Rien d’innovant en profondeur mais la mise à disposition d’un moteur de jeu fort de ses escarmouches violentes à pied ou… A bord de véhicules ! Ci-dessous, le pitch de présentation de l’auteur :

Le monde d’avant n’est plus qu’un souvenir, quelques photos dans des livres mités, des histoires comptées au coin du feu.
L’opulence
a laissé place à une ère de conflit. La moindre boîte de conserve,
quelques litres de carburant, une poignée de cartouches, une vieille
bouteille de whisky, la plus petite richesse est l’objet d’une lutte
armée…

Pillards
est un système de règles de jeu de stratégie avec figurines se
déroulant dans un univers post-apocalyptique hérité des grands
classiques du genre. Vous dirigez une bande de pillards prêts à tout pour glaner les dernières ressources d’un monde à l’agonie. Le
système de Pillards vous permet de simuler ces affrontements mais
également de gérer l’évolution d’une bande de parties en parties.
Voilà, tout est dit. PILLARDS n’est pas exempt de défauts, c’est certain et nous avons déjà procédé à de nombreux rééquilibrage dans notre groupe de jeu. Mais il a l’avantage d’être gratuit, intuitif et diablement fun. Mais surtout, il permet de ressortir de vieilles voitures du grenier pour les transformer sauce Mad Max.
Nous avons de nombreuses photos de nos parties à vous faire partager mais pour cet article, les voitures seront à l’honneur ! Soyez Témoins !


Drenark.